Big Fish, un Poissons difficile à saisir !

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n le dit doux, rêveur, romantique, charitable, inspiré. Et pourtant, au moment même où on espère l’avoir cerné, il nous glisse entre les doigts à nouveau, ce drôle de personnage né sous le signe du Poissons. Et ce n’est pas Edward Bloom, le « Big Fish » de Tim burton, qui nous aidera à résoudre ce mystère. Bien au contraire…

Ed dans son élément (Albert Finney)


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ésoudre des mystères, quelle platitude, quelle monotonie, quel ennui… Pour Ed Bloom et pour tout Poissons qui se respecte, la réalité doit être sublimée, et les mystères entretenus. Conteur charismatique, il enchante son entourage avec le récit de sa vie généreusement enjolivée. Du rêve, de la magie, de l’émoi ! C’est que l’imagination coule littéralement en lui.

Comme disait un autre Poissons, le temps est relatif…

Mythifier l’ordinaire, insuffler un brin de poésie dans toute chose et chaque instant, voilà ce qui le botte ! Autrement, les ignorer, tout simplement, se faire porter pâle ou être au abonné absent. Fuyant, Edward ? Demandez donc à Will, son fils. Ce dernier se désespère de connaître un jour son père, si souvent absent de la maison quand il était enfant et tellement bien dissimulé derrière ses histoires extraordinaires.
« La vie ne vous intéresse que si elle présente un maximum de ressemblance avec le drame mythique que vous percevez intérieurement et que vous vous efforcez, à votre manière, d’exprimer.[…] Tout dans votre monde est agrandi, rehaussé et teinté de mystère et de romantisme jusqu’à en être méconnaissable. » Liz Greene
Symbolique signe du Poissons dans Big Fish

Bon pied, bon œil !

A

ffabulateur, Edward ? Possible. Mais visionnaire, également. Convaincu de savoir comment il va mourir, il garde une confiance totale à travers toutes les péripéties qu’il rencontre, certain qu’il ne va pas en  mourir. La plupart du temps, ces fameuses péripéties lui tombent dessus plutôt qu’il ne les provoque. Le signe du Poissons à plutôt tendance à se laisse porter par la vie et à répondre à des appels intérieurs, ou des sollicitations extérieures défiant toute rationalité. S’il ne soutient pas sa grande réceptivité, la possibilité de tomber dans une passivité extrême le guette, d’être absent aux autres comme à lui-même, à l’image des habitants du village « Spectre ». Comme eux, il risque alors de devenir une victime apparente de la vie, plein de tristesse et de mélancolie.
Gentil, compatissant, Edward a une réelle sympathie pour autrui, et n’hésitera pas à donner de sa personne pour aider les personnes plus fragiles que lui, ou abimées par la vie. Là, c’est son (grand) côté sauveur qui s’exprime. Mais même si son amour des gens est sincère, il semble agir comme s’il servait quelque chose de plus grand, de plus impersonnel et tend invariablement à esquiver toute confrontation trop directe avec ceux qu’il aide volontiers. Insaisissable, on vous dit… Toute ces tendances sont la marque de la planète maîtresse du signe, Neptune.

Ed junior aux anges (Ewan Mcgregor)

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ais Edward a aussi une big dominante Sagittaire : populaire, bienfaiteur, sociable, il voit tout en GRAND, à commencer par lui-même. Alors bien sûr, il devient l’ incarnation de la réussite à l’américaine – celle qu’abhorre tellement Tim Burton dans ses autres films ! – réussite matérielle dont l’objectif ultime semble être de sourire éperdument devant sa maison pavillonnaire avec jardin clôturé (blanche, la clôture). Mais attention à ne pas confondre le mythe et la réalité : Toutes ces scènes de « triomphe » sont celles que nous raconte Edward senior, celles où il se glorifie, le fruit de son imagination. Un petit peu à l’image de la conjonction Lune / Jupiter dans le signe du Sagittaire de Albert Finney, l’acteur qui joue Edward… Car le signe du Poissons donne en effet cette capacité de se glisser dans n’importe quel rôle tant la capacité d’adaptation et le talent pour donner le change sont grands !

M

ais il n’y a qu’à voir les multiples métaphores en lien avec l’archétype du signe du Poissons pour se convaincre que l’aspect Sagittaire est un trompe-l’œil. Si la symbolique du signe est omniprésente dans le film, on la remarque particulièrement dans les scènes suivantes :
  • la légende du gros poisson qui jalonne le récit (jamais attrapé d’ailleurs, ce gros poisson)
  • la scène de la sirène (qui n’a jamais été approché non plus)
  • le village « Spectre » – charmante illusion de bonheur, réel désœuvrement aveugle – dans lequel les habitants sont d’une passivité confondante. Et pour cause ! Ils y ont perdu l’élan vital et l’inspiration après qu’on leur a retiré leurs chaussures (la symbolique est d’autant plus parlante que le signe du Poissons est en relation avec les pieds dans le corps humain).
  • Enfin et surtout, la soif d’Edward, son besoin insatiable de boire de l’eau, son attrait pour la pêche (activité très contemplative et paisible qui plaît bien aux Poissons – enfin pas à tous, évidemment ^^), l’ immersion intégrale dans la baignoire… et pour finir son retour à la rivière, comme un retour à la source d’où il puise son inspiration et sa raison d’être. Parce qu’enfin, oui, ça tombe tellement sous le sens que j’ai oublié de le mentionner : le signe des Poissons est un signe d’Eau !
Quelques mots pour mémoriser les traits saillants du signe du Poissons :
Inspiré, émotif, charitable, compatissant, sensible, imaginatif, insaisissable, flottant,  fuyant, indolent,  mélancolique, silencieux, crédule, inconstant…


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